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2009
42 – Loire

Roanne – Centre hospitalier, 81-83 rue de Charlieu

2009 – Opération de diagnostic
Sylvie Bocquet

Texte intégral

Identifiant de l'opération archéologique : 10172

Date de l'opération : 2009 (EX)

1Le diagnostic du futur service de psychiatrie du centre hospitalier de Roanne s'inscrit dans le programme de reconstruction et de restructuration de l'hôpital et complète les nombreuses opérations archéologiques menées dans son emprise et dans ce secteur. Les parcelles sondées se situent en marge septentrionale du bourg antique, à proximité d'une voie d'origine gauloise, dont le tracé de la rue de Charlieu conserve l'orientation.

2Trente sept sondages, représentant une surface d'étude de 1 215 m2, pour une emprise diagnostiquée de 14 000 m2, ont été réalisés. Les vestiges antiques mis au jour occupent le sommet irrégulier de la rive gauche de la terrasse de la Loire, probablement d'origine wurmienne et observée ici à partir de 278,50 m-278 m d'altitude. La couche sablo-limoneuse superficielle de cette terrasse présente des lamines brunes indurées pouvant résulter d'une dégradation de type déforestation partielle (défrichements opérés durant la Protohistoire ?).

3La frange ouest des parcelles étudiées, bien que légèrement surélevée et comprise entre des rues reprenant les axes de deux voies antiques (la rue Albert-Thomas, à l'ouest et de Charlieu, à l'est), apparaît vierge de vestiges.

4L'occupation la plus ancienne serait celle d'un fossé (orienté nord-nord-est - sud-sud-ouest ?), large d'environ 6 m, creusé dès l'époque augustéenne (et abandonné avant le milieu du Ier s. de notre ère ?). Toutefois, l'essentiel des vestiges, à partir de 278 m d'altitude, concerne le Ier s. apr. J.-C.

5Au sud, un bâtiment rectangulaire (d'environ 17 m2), dont les maçonneries usent de modes de constructions romains, conserve un soupirail en abat-jour, maçonné de fragments de rebords de tegulae,qui éclaire sans doute un sous-sol (épaisseur possible des remblais d'abandon : 1,40 m à 1,60 m). Immédiatement à l'est, un sol de tuiles concassées interroge sur le développement éventuel des constructions. Le mobilier extrait des couches d'abandon, ou des niveaux environnants, n'attestant pas un hypothétique artisanat, il s'agit sans doute d'une habitation ou d'une annexe d'exploitation (de type villa?). Les fosses qui l'entourent sont de tailles diverses (de 0,80 m à 2 m), mais ne précisent pas encore sa fonction. La datation de ces différentes structures renvoie néanmoins à une utilisation assez courte dans le temps, avec un abandon définitif au milieu ou à la fin du 3e quart du Ier s.

6Au nord et à l'est, des structures plus ponctuelles semblent être limitées par un fossé orienté sud-ouest - nord-est. Il s'agit de trous de poteau avec calages de pierres ou/et de tuiles fragmentaires (bâtiment-s) ainsi que de fosses métriques. Certaines fosses jouxtent des épandages bruns sombres à noirâtres, qui confirment une zone de rejets domestiques, sans doute proche des habitats. L'ensemble de ces vestiges concerne le milieu du Ier s. apr. J.-C., sans qu'il soit possible d'établir une chronologie entre ces occupations et le bâtiment maçonné sur sous-sol.

7En outre, quatre fossés comblés au milieu du Ier s. pourraient également participer d'une trame (parcellaire ?) similaire à celle du fossé occidental limitant l'occupation ou à celle du bâtiment maçonné. D'autres structures linéaires révèlent des comblements sableux triés résultant de ruissellements et d'un remplissage progressif des structures avec une possible reprise de la végétation.

8Enfin, deux imposantes fosses d'extraction réemployées en dépotoirs (au min. 4 m x 5,50 m et au min. 8 m x 6 m) mais aussi un fossé, comblés à la fin du Ier s. ou au début du IIe s., attestent l'abandon de ce secteur périphérique du bourg gallo-romain, qui tend alors à se rétracter plus au sud.

9Les vestiges de ce diagnostic complètent la topographie antique du secteur nord de Rodumna.Les opérations archéologiques proches signalent, en particulier, des fossés parallèles nord-nord-est - sud-sud-ouest, qui borderaient la voie antique que reprend la rue de Charlieu mais dont les prolongements n'ont pas été clairement établis lors du présent diagnostic (matérialisation différente des abords, décalage vers l'est ?).

10Pour conclure, des limons sableux brun clair, témoins de pratiques culturales, composent les couches d'occupations modernes et contemporaines du site. Ils rappellent la vocation agricole du secteur, jusqu'à la construction du carmel de la Réparation, à l'extrême fin du XIXe s.

11Bocquet Sylvie   

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Pour citer cet article

Référence électronique

Sylvie Bocquet, « Roanne – Centre hospitalier, 81-83 rue de Charlieu » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Auvergne-Rhône-Alpes, mis en ligne le 01 mars 2009, consulté le 28 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/3385 ; DOI : https://doi.org/10.4000/adlfi.3385

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Auteur

Sylvie Bocquet

INRAP

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Droits d’auteur

Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés), sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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