Évreux – 44-46-46bis rue Joséphine
Texte intégral
Identifiant de l'opération archéologique : 7612
Date de l'opération : 1995 (SP)
Inventeur(s) : Guillot Bénédicte (AFAN)
1Cette intervention, qui a porté sur environ 1 500 m2, a précédé la réalisation d'un projet immobilier, voir site J sur le plan général de la ville d’Évreux (Fig. n°1 : Localisation des opérations archéologiques en centre ville, plan général (Evreux)).
Antiquité
2Le terrain est situé en périphérie de la cité, à l'ouest du castrum. Au début du Ier s. apr. J.-C., deux voies sont aménagées (orientation est-ouest et nord-est - sud-est). En bordure, des solins et des fours domestiques témoignent d'une occupation au Ier s. Le IIe s. et le début du IIIe s. ne sont représentés que par des remblais et des fosses. Entre le IIIe s. et le XIIIe s., l'ensemble est recouvert par un épais niveau de terre noire.
Moyen Âge
3Le quartier se trouve entre la ville close et l'abbaye Saint-Taurin, à proximité de l'église Saint-Gilles.
4Quelques fosses témoignent d'une occupation ponctuelle aux XIe s. et XIIe s. Au XIIIe s., deux types d'habitats bien différenciés sont installés.
5À l'ouest on distingue un manoir urbain, dont subsiste l'étage bas semi-encavé du corps de logis et une annexe. L'étage bas, sans doute voûté, mesure 10,75 m de long sur environ 4,5 m de large. Les maçonneries sont conservées sur 1,70 m de haut au maximum. Chaque pignon est doté d'un contrefort ; l'angle sud-ouest est également renforcé. L'accès, probablement unique, est indiqué par trois marches au milieu du pignon nord.
6L'annexe, accolée au pignon sud, comporte deux pièces ; elle n'est pas encavée, elle est construite en torchis colombage et compte une toiture de tuiles ; il pourrait s'agir des cuisines. Construite après le corps de logis, elle est utilisée dans la seconde moitié du XIVe s. Le mur oriental du corps de logis se prolonge au nord, marquant la limite de propriété (Fig. n°2 : Occupation du site à la fin du XVIes.).
7De l'autre côté, les constructions, beaucoup plus modestes (petits bâtiments en pans de bois), peuvent se rattacher à un habitat se trouvant le long de la rue Joséphine, qui reprend probablement le tracé de la rue Saint-Taurin du XIIIe s. Cet espace semble réservé, de la fin du XIIIe s. à la première moitié du XVe s., à des activités domestiques (fours en batterie sous abri) et artisanales (sol constitué de scories).
8À la fin du XVe s., le secteur est abandonné, le manoir est détruit et des fosses dépotoir sont creusées. Six d'entre elles, attribuées au XVIe s., contenaient chacune un squelette de cheval.
Annexe
Fig. n°1 : Localisation des opérations archéologiques en centre ville, plan général (Evreux)
Auteur(s) : Ciezar-Epailly, Laurence. Crédits : ADLFI (2004)
Table des illustrations
Titre | Fig. n°1 : Localisation des opérations archéologiques en centre ville, plan général (Evreux) |
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Crédits | Auteur(s) : Ciezar-Epailly, Laurence. Crédits : ADLFI (2004) |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/12242/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 246k |
Titre | Fig. n°2 : Occupation du site à la fin du XVIes. |
Crédits | Auteur(s) : Guillot, Bénédicte. Crédits : ADLFI (2004) |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/12242/img-2.jpg |
Fichier | image/jpeg, 86k |
Pour citer cet article
Référence électronique
Bénédicte Guillot, Florence Carré et Paola Calderoni, « Évreux – 44-46-46bis rue Joséphine » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Normandie, mis en ligne le 01 mars 2004, consulté le 28 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/12242 ; DOI : https://doi.org/10.4000/adlfi.12242
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