Montauban – Villebourbon
Texte intégral
Date de l'opération : 1988 (SU) ; 1987 (EV)
Inventeur(s) : Guilbaut Jean-Emmanuel ; Allios Dominique
1Le quartier de Villebourbon s’est développé sur la rive gauche du Tarn à la suite de la construction, au XIVe s., d’un pont sur la rivière et du couvent des Augustins dont les bâtiments seront démolis en 1562 pour être remployés dans les murailles de la ville. Une partie de l’enclos du couvent sera utilisée entre 1586 et 1620 pour élever les fortifications bastionnées du faubourg, détruites à leur tour en 1630, à la suite de l’édit d’Alès. Le retour des moines dans leurs possessions entraînera, à la fin du XVIIIe s., la construction d’un nouveau couvent à proximité du précédent : outre l’église, deux ailes, dont une incomplète, et une seule galerie de cloître ouverte au midi seront occupées jusqu’en 1791.
2C’est immédiatement au sud de ces bâtiments qu’un secteur destiné à l’aménagement d’un centre nautique a fait l’objet de sondages d’évaluation en 1987 : l’examen des sources d’archives et des plans figurés des XVIe s. et XVIIe s. indique qu’il s’agit de l’emplacement de prés et d’une « ancienne tuilerie des pères augustins », associée au couvent médiéval.
3Le résultat des sondages n’a pas établi la nécessité d’une intervention archéologique lourde, et les observations réalisées en 1988 à l’occasion du suivi des terrassements ont confirmé ce diagnostic : en un endroit, sur une centaine de mètres carrés au contact du sol naturel, une accumulation de briques surcuites associées à des passages cendreux est le seul témoin de l’activité artisanale mentionnée par les textes, et dont la disparition doit être mise en rapport avec la démolition du couvent.
4D’épais remblais, issus de destruction ou constitués de terre rapportée, recouvrent l’ensemble du secteur : précédant la réédification du couvent au XVIIe s., ils sont le corollaire des travaux de fortification des faubourgs de la ville mais également d’apports de terre pour le jardin du cloître. Le matériel céramique contenu dans ces couches de remblai, attribuable dans sa grande majorité au XVIIe s., permet de proposer des datations qui corroborent les hypothèses élaborées à partir des sources écrites.
Pour citer cet article
Référence électronique
Jean-Emmanuel Guilbaut, Dominique Allios, « Montauban – Villebourbon » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Occitanie, mis en ligne le 01 mars 1997, consulté le 29 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/10874 ; DOI : https://doi.org/10.4000/adlfi.10874
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