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1991
31 – Haute-Garonne

Territoires environnant la cité antique et médiévale de Saint-Bertrand-de-Comminges

Prospection inventaire (1988-1991)
Responsables d'opération : Gérard Pradalié et Raymond Sablayrolles

Texte intégral

La ville antique

1Depuis la reprise des recherches en 1985 (Gallia, 1986 : 316-319) et l’extension d’un premier programme de fouilles devant aboutir en 1993 (Gallia Informations, 1989 : 98-104), l’étude portant sur le chef-lieu de cité des Convènes s’était concentrée sur l’emprise de la ville.

2Après plusieurs années d’intervention, le champ d’investigation a été élargi au-delà des communes de Saint-Bertrand-de-Comminges et de Valcabrère afin de mieux connaître les relations qui existent entre la ville antique et médiévale, et le territoire qui l’entoure. Une prospection diachronique a été entreprise par les universitaires de Toulouse-Le-Mirail (Gérard Pradalié, pour le Moyen Âge, et Raymond Sablayrolles, pour l’Antiquité), venant compléter la prospection aérienne entreprise, depuis 1986, par Catherine Petit sur la ville même de Lugdunum (Gallia Informations, 1989 : 172). Le secteur couvert correspond à la vallée de la Barousse, de Saint-Béat (haute vallée et rive gauche de la Garonne), de Luchon, de la Plaine-de-Rivière et intègre une recherche sur les marbres (Christine Costedoat, avec le laboratoire des Recherches et Applications géologiques de l’université de Bordeaux).

3La mise en évidence (Laure Corneille et M. Guy, du GDTA) d’un parcellaire orienté dans la Plaine-de-Rivière, permet de distinguer quatre étapes de formation dépendant de deux axes principaux sud-ouest–nord-est, qui restent cependant difficile à dater. Par ailleurs, il convenait de souligner les points de convergence existant entre le parcellaire compris entre Seilhan, Loures-Barousse, Saint-Bertrand-de-Comminges et celui reconnu en Plaine-de-Rivière.

4Ainsi, il s’avère que la villa de Valentine (Gallia, 1983 : 486-487) s’inscrit dans un parcellaire très ténu, orienté à 8°, mais, surtout, que la cadastration de Lugdunum dépendait de trois orientations différentes: une première orientation, dans laquelle s’intègre le forum, les thermes du forum, le macellum, la place à portique et le théâtre ; une deuxième orientation, qui se limite à l’espace proprement urbain révélé par le plan des ensembles mis au jour, et, enfin, une troisième orientation dont dépend le camp de Tranquistan au sud de Valcabrère.

Plaine-de-Rivière

5En l'état actuel des connaissances, les prospections au sol couplées à des prospections aériennes restent quelque peu limitées si l'on exclut, toutefois, l'étude du parcellaire et la réactualisation des données déjà acquises concernant la villa de Valentine et Ardiège. Ainsi, à l'occasion d'un survol (Gérard Pradalié) de la villa de Valentine, il a pu être repéré un bâtiment complexe (fig. 1), établi autour d'un vaste espace rectangulaire (pièces à l'est et à l'ouest, mais surtout au sud, pièces carrées contre lesquelles sont accolées cinq absides).

Fig. 1 – Villa d’Arnesp : édifice proche de la villa

Fig. 1 – Villa d’Arnesp : édifice proche de la villa

Cliché : G. Pradalié.

6Situé à une cinquantaine de mètres de la villa et d'orientation différente, cet ensemble est interprété comme un édifice thermal ou comme une villa antérieure. Elle a un plan comparable à celle de la villa de Sainte-Rustice (Lizop, MSAMF, 21, 1947 : 215-234) et s'identifie de façon évidente à d'autres édifices de construction classique, connus par exemple en Afrique du Nord à Djemila-Cuicul mais aussi à Constantinople (salle à onze absides).

7Plus à l'ouest, une structure en forme de deux « fers à cheval » imbriqués dans l'axe, duquel se distingue un chemin (?), ne peut être interprétée pour l'instant ; la vérification au sol n'a livré aucun élément d'ordre chronologique.

8Concernant Ardiège, le dépouillement bibliographique montre une forte densité de vestiges lapidaires dans le village (mosaïque, dédicaces et ex voto au dieu Leherenn, épitaphes, etc.), laissant supposer qu'il est établi sur un site gallo-romain d'importance. Parmi les découvertes restées inédites jusque alors ou oubliées, il convient de signaler un site antique sur le sommet du Houcheton (600 m) et, surtout, les ruines d'une fortification (donjon et salle) qui, au-delà d'une plate-forme, est protégée par un fossé taillé dans le roc (longueur : 16 m, largeur : 3 m, profondeur : 1,50 m et plus). Il s'agit sans nul doute d'un village abandonné, susceptible de correspondre au toponyme Montieu, paroisse déjà désertée en 1387.

9Au sud de Cier-de-Rivière, sont encore à signaler plusieurs petits établissements gallo-romains dispersés et, en particulier, le repérage d'un axe de nature antique qui traverse la Garonne au gué de Martroulh, contrôlé par une fortification (talus de terre délimitant deux basses-cours entre lesquelles se dresse un bâtiment carré, conservé sur plusieurs mètres de haut) d'époque médiévale au Mail de Martrou.

Vallée de la Barousse

10Cette vallée montagnarde, qui présente un contexte naturel très différent de la Plaine-de-Rivière, révèle cependant comme elle, pour la période antique, de nombreux vestiges lapidaires utilisés pour leur plus grande part en remplois dans les édifices religieux : autels votifs, chapiteaux, fragments de sarcophages paléochrétiens à Anla, Notre-Dame-de-Lers, quartier du Paa, Ardon et chapelle d'Antignac ; autels votifs dont plusieurs dédiés à Jupiter à Bramevaque, Cazarilh-Bélestas ; autels anépigraphes, auges cinéraires décorées de bustes ou de motifs géométriques à Ilheu, Izaourt, Sacoué, Samaran ; buste, auge cinéraire, fragment de stèle, monnaies dans le cimetière d'Esbareich-Peyremilla ; autel votif dédié au dieu Erda et tête sculptée à Créchets ; auge cinéraire inscrite, couvercle de sarcophage (déplacé ?) décoré d'un buste grossier provenant de l'église de Saint-Pé-du-Louga, sarcophage mais surtout autel votif dédié au dieu Aereda, trouvé in situ au pied de la montagne de Gert, au lieu-dit Plan de Chets à Siradan. Restent encore à signaler les découvertes faites, au cours des deux derniers siècles, d'autels votifs sur les sommets du mont Las (Gallia, 7, 1949 : 136), du mont Sacon (Gallia, 17, 1959 : 438), preuves de l'existence de sanctuaires de sommets dont la prospection récente n'a livré aucun élément complémentaire.

11Durant la période médiévale, mis à part l'église de Saint-Jacques de Ferrère mentionnée dès 980, la plupart des églises de cette vallée sont connues dès 1384 avec des dédicaces (Saint-Barthélémy à Bramevaque, Saint-Christophe à Créchets, Sainte-Marie à Esbareich-Peyremilla, Saint-Martin à Ourde, Saint-Pierre à Siradan, etc.) qui peuvent être attribuées au haut Moyen Âge. Plusieurs emplacements de villages désertés ont également pu être matérialisés au sol comme ceux d'Antignac (village et église au hameau d'Ardon) et d'Izaourt (terrasses et case-encoche au lieu-dit Saint-Martin), alors que des églises, aujourd'hui disparues, ont été localisées à Esbareich (église Sainte-Marie) et Peyremilla (sarcophage et ossements humains à proximité). Une approche plus précise du parcellaire a également permis de repérer l'emplacement du château de Sarp sur un promontoire rocheux au sud-est du village (basse-cour et plate-forme sommitale avec mur d'enceinte sur le côté sud-est) et une motte castrale arasée à Thèbe, Croix de la Coume.

12À l'époque moderne, sont rattachées des exploitations minières et métallurgiques à Ferrère (galeries de mines, grattages) vallée de la Serviassa dont l'activité est d'époque contemporaine (filon de sidérose) mais qui, compte tenu du toponyme déjà connu au xe s., pourrait donner lieu à des extractions plus anciennes. Enfin, il convient de mettre en évidence l'existence de carrières de marbre (griotte rosé et marbre blanc) à Sost, actuellement toujours en exploitation, qui pourraient avoir été exploitées par les carriers gallo-romains (analyses géologiques et pétrographiques en cours).

Vallée de Saint-Béat (haute vallée et rive gauche de la Garonne)

13D'emblée, on constate que la presque totalité des églises et chapelles de cette vallée comportent, dans leur bâti, de nombreux remplois antiques (auges cinéraires, autels votifs) qui, s'ils attestent une forte densité d'occupation, ne prouvent pas de facto l'existence d'un gisement, les éléments lapidaires ayant pu être déplacés.

14La plupart des informations dont nous disposons proviennent, pour une très grande part, des inventaires du xixe s., d'études ou d'articles plus récents des années quarante et soixante qu'il convient de réactualiser en fonction d'attribution bien souvent erronées. À titre d'exemple, l'inscription à la déesse Horolatis ne provient pas d'Ore mais de Notre-Dame-d'Esputs à Chaum. En revanche, on relève que les divinités indigènes topiques mentionnées sur les autels votifs (Artahe, Idiatte) et aux montagnes divinisées à Saint-Pé-d'Ardet [Gallia, 7, 1949 : 134-136 ; 22, 1964 : 444] ; Erriape, Abellia, Ilumber, Fagus à Saint-Béat), s'associent bien souvent à des autels dédiés à Jupiter Optimus Maximus (Saint-Pé-d'Ardet, Arlos), dont certains se trouvent parfois isolés comme à Marignac, Bagiry, Cierp-Gaud, etc.

15Si l'on sort de ce contexte du xixe s. ou du début du xxe s. qui a privilégié ce type de découverte ayant fait l'objet d'une vérification systématique, les gisements réellement nouveaux sont peu nombreux :

16Plusieurs sites ont fait l'objet d'une réflexion plus critique : Saint-Pé-d'Ardet, où la quantité et la diversité des remplois (une vingtaine d'auges cinéraires et une cinquantaine de fragments, quinze autels votifs, éléments de sarcophages, etc.) suggèrent que l'église est installée à proximité immédiate d'une nécropole et de plusieurs sanctuaires, aux abords d'un petit vicus à vocation agricole. Saint-Béat, où l'existence de nombreuses carrières de marbre (Pène Saint-Martin, Cap del Mount et surtout celle de Rap où fut découvert en 1946 le sanctuaire des marbriers au dieu Eriapus), (Gallia, V, 1947 : 474-475 et 41, 1983 : 483), à la fois proches de l'étranglement de la vallée de la Garonne qui constituait la voie principale de transport de matériaux, faisait supposer une communauté relativement importante. Saléchan où la présence de remplois en nombre (blocs de grand appareil, sarcophages, auges, autels) laisse présager l'implantation d'une nécropole toute proche à Saint-Julien, à Fronsac et Frontignan où la découverte de mosaïques est plus en rapport avec des vestiges d'habitats, etc.

Fig. 2 – Mail du Pas : voie antique entre Cierp et Le Rouziet

Fig. 2 – Mail du Pas : voie antique entre Cierp et Le Rouziet

Cliché : R. Sablayrolles.

17Concernant la période médiévale, les résultats sont plus complexes mais révélateurs dans certains cas d'une pérennité de l'occupation humaine. Ils sont marqués surtout par la présence d'édifices religieux dont certaines dédicaces relèvent du haut Moyen Âge, mais également par la mise en évidence de plusieurs lieux de culte disparus mais retrouvés grâce à cette opération. Ainsi, si une grande majorité d'églises et de chapelles sont mentionnées dès 1369 (Saint-Barthélémy à Chaum, Saint-Félix à Frontignan-de-Comminges, Saint-Jacques à Lourde et Fronsac, Saint-Michel à Eup, Saint-Vincent au Mont-de-Galie, Saint-Béat, etc. ; plusieurs autres sont signalées et localisées durant le xe s. (Galie, Marignac, Argut-Dessus, etc.), le xie s. (Saint-Ciriaque à Saint-Béat) ou encore le xiie s. (Saint-Jean-Baptiste à Ore, Saint-Michel-de-Bavart à Bezins-Garraux, Saint-Julien à Saléchan, Sainte-Marie-de-Cierp à Cierp-Gaud, etc.). La vérification des mentions se rapportant aux châteaux indique que certains, comme celui de Fronsac, sont connus dès la première moitié du xiiie s., d'autres plus difficiles à dater (à Antichan-les-Frontignes, avec un seigneur mentionné au xiie s., Galie et Marignac, mais aussi à Saint-Béat dès la fin du xe s., avec des réaménagments successifs aux xve s. et xvie s.).

18On peut encore signaler des villages et hameaux dont des textes font état dans la fin du xiie s. (Chaum), l'Échelle de Melles, avec une unique voie de 80 m taillée dans le rocher pour accéder au village, etc. et surtout la découverte de villages désertés à Eup (éminence rocheuse entourée d'une enceinte quadrangulaire, substructions, plate-forme aménagée fermée par un fossé), Lez (tour sur promontoire au nord du village, entourée d'une double enceinte, dominant un ensemble de terrasses elles-mêmes limitées par une enceinte côté nord et un fossé à l'est), Cierp-Gaud sur l'éperon du Rouziet (château de Montalar détruit à la fin du xvie s., autour duquel ont été repérés de nombreux éboulis de murs), de Melles au château du Seriail (fortification utilisée encore au début du xviiie s. à l'occasion de la guerre de succession d'Espagne et dont toute une série de ressauts peuvent porter un habitat), et, pour l'époque moderne, le hameau de Ges de Tridos à Luscan où est signalée en 1369 puis en 1388 une église Saint-Lizier.

19Les exploitations minières (surtout de galène) sont importantes dans la vallée de Saint-Béat. On y distingue de nombreuses tranchées et grattages recoupés par des travaux modernes à Marignac, Val de Burat ; Melles, mines de Pale Bidou (1 750 m à 1 850 m) exploitées encore au xixe s., mines d'Uls (constructions en ruines, scories, déblais où aucun vestige ne paraît antérieur au xvie s.), vallée de Maudan et Hierles (fig. 3), (1 360 m) avec des exploitations à ciel ouvert.

Fig. 3 – Melles, les Hierles : traces d’exploitation minière (?)

Fig. 3 – Melles, les Hierles : traces d’exploitation minière (?)

Cliché : R. Sablayrolles.

20Outre les remplois antiques (déjà signalés anciennement) dans les édifices religieux, on peut mentionner le nom de divinités topiques indigènes sur des autels votifs (Baicorrix à Cier-de-Luchon, Alar à Gaud) mais aussi dédiés à Jupiter (Cier-de-Luchon). Parmi les réactualisations et vérifications effectuées à partir de la documentation existante, on signalera des vestiges antiques aux Granges de Saint-Jean à Artigue (trésor monétaire du iiie s., sarcophage), de nombreux éléments lapidaires (colonnes, chapiteaux, autels votifs, etc.) provenant d’une ancienne chapelle située dans le cimetière de Gaudet une grande quantité de vestiges antiques (onze autels votifs, plus une centaine de fragments), ainsi qu’une tour médiévale – et non un macellum (?) – (Gallia, 1951 : 134-135) à Montauban-de-Luchon, plateau de Sainte-Christine.

21Hormis les deux églises d’Artigue (Saint-Pierre et Saint-Paul, mentionnées à la fin du xe s., comme Saint-Jean-de-Loras connue au xiiie s. et dépendant d’une commanderie hospitalière), presque toutes les églises sont signalées dès 1369 (Saint-Pierre-des-Liens à Baren, Saint-Barthélémy à Gouaux, Sainte-Eulalie à Juzet-de-Luchon et Saint-Jean-Baptiste à Lège). Parmi les découvertes notables, on peut signaler la localisation de l’ancien village déserté de Cier-de-Luchon sur l’éperon du Castet à 630 m, avec une série de terrasses aménagées et de cases-encoches, avec plus au sud une tombe rupestre au Castéra ; à Guran, aux Granges d’Eu, plate-forme aménagée, limitée par une levée de terre artificielle de plusieurs mètres de haut, avec en contrebas, dans la partie sud, un amoncellement de blocs provenant de l’église Saint-Martin d’Eu, mentionnée en 1365 et déjà démolie en 1835 ; enfin à Montauban-de-Luchon, Sainte-Christine, une tour occupant le centre d’une enceinte réduite, quadrangulaire, avec plus à l’ouest les ruines d’un grand bâtiment rectangulaire.

22L’abondance des données nouvelles recueillies, les réactualisations chronologiques effectuées, les approches différentes concernant la présence d’éléments lapidaires antiques, l’étude des sources, la découverte de villages castraux désertés, sont autant d’éléments novateurs qui justifient un tel type d’opération dont les résultats seront intégrés dans la carte archéologique du département de la Haute-Garonne.

23De cette évaluation se dégage un point fort : l’importance économique de l’exploitation du marbre autour de Saint-Béat durant l’Antiquité, mais aussi son rôle économique pendant le Moyen Âge qui a sans doute contribué au développement de l’activité minière dans la haute vallée, tout en favorisant, autour de l’An Mil, un centre religieux de première importance.

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Table des illustrations

Titre Fig. 1 – Villa d’Arnesp : édifice proche de la villa
Crédits Cliché : G. Pradalié.
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/10749/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 260k
Titre Fig. 2 – Mail du Pas : voie antique entre Cierp et Le Rouziet
Crédits Cliché : R. Sablayrolles.
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/10749/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 224k
Titre Fig. 3 – Melles, les Hierles : traces d’exploitation minière (?)
Crédits Cliché : R. Sablayrolles.
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/10749/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 172k
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Pour citer cet article

Référence électronique

Gérard Pradalié, Raymond Sablayrolles, « Territoires environnant la cité antique et médiévale de Saint-Bertrand-de-Comminges » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Occitanie, mis en ligne le 01 mars 1997, consulté le 28 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/10749 ; DOI : https://doi.org/10.4000/adlfi.10749

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Responsables d'opération

Gérard Pradalié

Raymond Sablayrolles

Opération(s) dirigée(s) par cet archéologue

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Droits d’auteur

Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés), sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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