Miers – Rivière souterraine de Padirac
Texte intégral
Date de l'opération : 1989 (FP) ; 1985 (FP) ; 1984 (SU)
Inventeur(s) : Philippe Michel
1Découvert en 1984, le gisement paléontologique et préhistorique de la rivière souterraine de Padirac correspond à la vidange karstique d'un ou de plusieurs gisements situés en amont de l'Affluent R. de Joly dont le siphon terminal est situé à 9 km du célèbre gouffre.
2En 1989, une dernière campagne avec récolte de matériel a mis un terme à cette série d'explorations pour laquelle une monographie pluridisciplinaire, sous la direction de Michel Philippe, est paru en 1994.
3Les remplissages détritiques composés d'alluvions plus ou moins grossières (galets, graviers) alternant avec des dépôts fins (sables, limons, etc.) ont fait l'objet d'échantillonnages sédimentologiques ponctuels (Evelyne Debard) et de recherche pour l'analyse des minéraux lourds (J.-P. Couturié).
4L'approche archéologique du milieu souterrain, notamment la question de la mise en place des vestiges, a été abordée par François Rouzaud (1994).
5Par ailleurs, les études paléontologiques permettent de dresser un catalogue des taxons présents dans les remplissages fossiles du réseau ou récoltés sur les berges de la rivière souterraine :
6À l'exception des pachydermes qui forment un ensemble cohérent, les séries sont dans l'ensemble assez hétérogènes indiquant le mélange probable de plusieurs stocks d'origine distincte. En terme de biochronologie, les espèces sont peu caractéristiques et peuvent se situer depuis la fin du Pléistocène moyen jusqu'au Pléistocène supérieur avec une nette concentration pour le début du Dernier Glaciaire.
7L'industrie lithique, composée en majorité d'un silex d'excellente qualité et de bon module, est constituée pour un tiers d'outils, de produits Levallois (éclats, lames, pointes), d'outils retouchés et surtout, fait exceptionnel pour le Quercy, de dix-sept bifaces typiques (Jaubert, 1994). À l'exception de deux bifaces massifs, très roulés, en silex patiné jaune foncé, qui évoquent l'Acheuléen, l'ensemble peut être attribué à un Moustérien de débitage Levallois (nucléus Levallois récurrents centripètes), plus précisément le Moustérien de tradition Acheuléenne de type A (Fig. n°2 : Industrie lithique du Paléolithique moyen : nucléus Levallois récurrents centripètes).
8Comme pour la faune, une attribution au début du Dernier Glaciaire est l'hypothèse chronologique la plus vraisemblable.
Annexe
Fig. n°1 : Défense de mammouth découverte dans les alluvions de la rivière souterraine
Auteur(s) : Rouzaud, François. Crédits : GTi 1997 ; CNRS Éditions 1998 (1985)
Table des illustrations
Titre | Fig. n°1 : Défense de mammouth découverte dans les alluvions de la rivière souterraine |
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Crédits | Auteur(s) : Rouzaud, François. Crédits : GTi 1997 ; CNRS Éditions 1998 (1985) |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/10659/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 240k |
Titre | Fig. n°2 : Industrie lithique du Paléolithique moyen : nucléus Levallois récurrents centripètes |
Crédits | Auteur(s) : Jaubert, Jacques. Crédits : GI 1997 ; CNRS Éditions 1998 (1986) |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/10659/img-2.jpg |
Fichier | image/jpeg, 125k |
Pour citer cet article
Référence électronique
Michel Philippe, « Miers – Rivière souterraine de Padirac » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Occitanie, mis en ligne le 01 mars 1997, consulté le 28 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/10659 ; DOI : https://doi.org/10.4000/adlfi.10659
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